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Madoukera au fil des vagues...
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18 février 2017

Nargana, San Blas

2017Nargana, c'est la plus importantee des iles-dortoirs et elle tient lieu de capitale: c'est là que se trouve le dispensaire (très bien équipé), le "tribunal" Kuna (le Kunas jugent à leur façon les petits délits), la prison pour les délits jugés par Panama (une case comme les autres en fait), une banque (mais qui ne fait ni change, ni débit sur carte bancaire), des magasins rustiques où l'on peut de réapprovisionner, une boulangerie (1$ les 20 petits pains) et même un robinet d'eau où on peut se réapprovisionner à quai (si on s'arme de patience, car vu le débit, il nous a fallu une heure et demi pour remplir un réservoir de 300 litres et si on est prêt à débourser les 15$ demandés). Précisons que la monnaie est le $ américain, sans doute une survivance de la main-mise américaine liée au canal de Panama (territoire américain jusqu'en 1999). Du mouillage, on a une vue splendide sur les cabinets qui sont constitués de petits abris sur piloti, sur le principe de la cabane au fond du jardin, sauf qu'au lieu d'aller dans une caisse à fumier, les déjections partent directement à la mer. Le contraste entre les ruelles en terre qui séparent les cases (la plupart du temps en gaulettes avec un toit de palme) qui sont d'une rigoureuse propreté (elles sont balayées consciencieusement tous les jours) et le bord de mer où s'alignent les détritus et les WC est saisissant ! Nous comptions trouver à Nargana une connexion à Internet, mais comme elle dépend de l'école et qu'elle est fermée pour cause de congés scolaires en janvier-février, il nous faudrait attendre un mois pour pouvoir en bénéficier: nous oublions donc et achetons une carte sim locale, mais ça ne marche pas car, pour une raison inconnue, ça ne marche pas sur iPhone...

2017A Nargana, nous rencontrons un couple de jeunes navigateurs (la quarantaine), un Néo-zélandais et une Autrichienne; le néozélandais on ne peut plus british, du physique à l'accent et l'autrichienne encore traumatisée par l'élection présidentielle dans son pays qui a due être recommencée 3 fois et a été à quelques voix d'élire un fachiste ! Ils navigent sur un Océanis 40, la deuxième génération d'Océanis 12m après le notre, mais qui à notre sens ne présente plus aucun des avantages que nous trouvons à notre 411: on n'est pas prêt d'avoir envie de changer de monture ! Ils nous fournissent des cartes et un guide en pdf plus précis que ceux que nous avons et qui nous seront parfois très utiles. Nous expérimentons avec eux le restaurant local où nous n'aurions même pas eu l'idée d'aller tellement ça ressemblait à rien, mais qui, bien que très simple, était bon, très copieux et très bon marché. De l'autre côté du mouillage, côté continent, se trouve un petit fleuve que nous remontons en annexe, au prix d'une goupille d'hélice, car l'accès au fleuve ne laisse même pas assez d'eau pour notre petit moteur de 2,5cv. La remontée du fleuve nous fait un peu penser à la Guyane, à ceci près qu'ici l'eau n'est pas marron mais parfaitement transparente. On y voit quelques échassiers le long des rives, mais pas l'ombre d'un singe qui sont supposés être nombreux le long du fleuve. Ca et là on croise des abbatis très bien entretenus qui sont les jardins potagers des habitants de Nargana.

2017Nous quittons Nargana pour Canbombia (Morbedup), mouillage qui nous a été chaudement recommandé par nos amis colombiens Johanna et François, et aussi par les néoztrichiens. Le mouillage est tranquille, nous y sommes seuls, et l'île est habitée par une famille Kuna amie de Johanna avec laquelle nous ne prenons pas contact car notre espagnol est trop pauvre pour permettre un échange intéressant. Bien que les eaux soient parfaitement transparentes, il manque toutefois un petit quelque chose pour que le snorkeling soit parfait: il n'y a quasiment aucun poisson. En revanche, les coraux et les éponges sont magnifiques et très diversifiées, et l'eau est si pure qu'on peut les photographier depuis l'annexe: pour un peu, on se croierait à Tahiti. Un pêcheur vient nous voir dans sa pirogue et nous nous retrouvons avec une langouste et un congrejo, un gros crabe avec un corps ressemblant à une araignée de mer (rouge avec des piquants et sans rien à manger dedans) et des pinces et pattes qui auraient pu appartenir à un gros tourteaux (très charnues et très goûteuses):- on en fait un festin de roi. Quant au tour de l'îlot Nabadup, il révèle un des sables les plus blancs qu'on ait jamais vu, ce qui serait idyllique si on pouvait  faire abstraction des détritus qui émaillent l'ensemble.

 

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