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Madoukera au fil des vagues...
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10 avril 2015

Saint Martin

2015

Samedi 11/04/2015. Nous laissons enfin derrière nous Saint Martin où j'ai été retenu plus longtemps que prévu pour le boulot, bien que j'y aie passé quelques nuits et qu'une bonne partie de ce qui a été fait risque de ne même pas servir... mais c'est la vie ! Nous y sommes finalement restés deux semaines complètes, sans que je puisse faire grand chose d'autre que travailler.  Nous nous sommes d'abord ancrés 10 jours à Marigot, surtout pour des raisons  pratiques, l'appontement pour les annexes étant particulièrement facile d'uilisation, bien que l'équipage n'ait cessé de trouver que la marée était chaque jour plus basse que la veille (on a quand même connu une variation de près de 10cm pendant qu'on y était...) quand il s'agissait de descendre dans l'annexe ! Bénéficiant d'un voiture, nous avons quand même pu profiter de quelques soirées, notamment celle où Aurélie a passé la nuit à bord pendant son transit entre Pointe-à-Pitre et New-York: nous avons été écouter du blues de notre époque (manifestement le guitariste était dans nos âges !) au Lagoonies un bar au look country où on sert quelques plats surprenants dans  la partie hollandaise de l'île, tels qu'un parmentier de canard ou une blanquette de veau, très bons au demeurant, à des prix plus que raisonnables; si on ajoute le fait que ce bar donne sur le lagon (vous l'aviez sans doute déjà deviné en lisant son nom), et en plus à égale distance entre Budget Marine et Island Waterworld, les deux shipchandleurs les moins chers de la Caraïbe, vous comprendrez aisément à quel point il peut être agréable pour des plaisanciers en goguette plus tout jeunes ...

2015

Nous nous sommes alors déplacés dans la baie de Grand-Case pour y attendre nos amis de Mikhaya que nous avions laissé à Antigua pour rejoindre au plus vite Saint Martin où j'avais à faire, pendant qu'ils en profitaent pour faire le tour d'Antigua, passer un peu de temps avec d'autres amis de bateau, visiter les magnifiques fonds de Barbuda et cotoyer la jet set de Saint Bart au milieu d'un incroyable étalement de richesses en se posant l'éternelle question philosophique : si nous sommes tous égaux, pouquoi certains le sont-ils infiment plus que dautres ? (envoyez nous vos copies de 6 pages minimum avec simple interligne si vous avez la réponse !). La baie de Grand Case est vraiment splendide dès qu'elle est éclairée d'un rayon de soleil qui permet le chatoiement d'un dégradé de couleurs qui va de  l'émeraude au turquoise à la surface de l'eau, tandis que la longue plage qui la borde s'harmonise de tons blonds platines particulièrement attrayants. Seul inconvénient, elle ne dispose pour aller à terre que d'un minable ponton en béton désagrégé assez haut, qui a dû un jour être équipé d'anneaux d'amarrage dont il ne subsiste que quelques moignons dévorés par la rouille; pour couronner le tout, il a été construit sur un petit haut fond sur lequel se forme une houle continue qui ne facilite pas les débarquements. Depuis le temps qu'on y mouille et qu'on y voit à chaque fois croître le nombre de restaurants, des restaurants gastronomiques aux prix pharaoniques. On a du mal à imaginer que la municipalité n'ait pas ressenti le besoin de consacrer quelques subsides  à son aménagement, ou tout du moins à sa remise en état, attendu que la plupart des annexes qui s'y amarrent proviennent de catamarans de location avec chacun au moins 8 consommateurs potentiels à bord...

2015-04-07_Anniversaire

Nos amis Matt et Cindy sont arrivés à temps pour profiter de cette mémorable journée qui m'a vu passer d'un coup de simple adulte dans la fleur de l'âge à membre (plus très actif) du club du 3ème âge, jour où comme seule compensation de se voir un peu plus décrépit chaque matin, on obtient de mirifiques réductions, que ce soit pour des spectacles (à des jours ou à des heures où on a pas envie d'aller), sur les billets de train (à condition qu'il y ait des trains là où on habite et qu'on achète au préalable une carte plus chère qu'un billet)  ou sur les vols Air France (réduction basées sur le prix le plus élevé, avec un prix réduit plus cher que le tarif dit "touristique" que l'on prend habituellement): en un mot, ça permet d'atteindre une sorte de Nirvana trop haut perché pour qu'on puisse s'y rendre, sauf si on est un  adepte  du bonheur... virtuel ! Nous avons fêté dignement ce passage (obligé, il va sans dire) au Calmos Café où nous avons rencontré quelques amis de Saint Martin dont Gérard, un garçon au grand coeur qui est empétré dans une sombre histoire de location de chambres que certains copropriétaires lui rendent inaccessibles. Comme il joue de la guitare avec un autre ami qui tient un restaurant-bar sur une péniche que nous avions connu à l'abandon à Cul de Sac, rendez-vous est pris pour y aller le lendemain soir... rendez-vous qui ne pourra finalement pas être honoré, comme on le comprendra aisément plus loin.  Rendez-vous qu'il n'aurait d'ailleurs pas dû être possible d'honorer si mon client ne m'avait pas demandé de rester un jour de plus, ce qui deviendra, maheureusement pour moi, un jour de trop. Mais n'anticipons pas, pour l'heure nous sommes au soir du 7 avril 2015, on passe une excellente soirée et je suis comblé de cadeaux par ma famille et mes amis, ce dont je les remercie une fois encore (thank you once more, Matt & Cindy !).

2015

Si j'ai réussi à  vous tenir un peu en haleine en vous parlant de notre impossibilité de nous rendre à la soirée blues,  tant mieux, je peux maintenant vous donner un premier indice : c'est par excès d'humidité que cette soirée est tombée à l'eau... Magré la grave blessure que ça inflige à mon amour propre, j'avoue tout ! Le lendemain de mon ultime anniversaire de jeune homme, sans doute pour bien montrer que j'étais passé dans le 3ème âge, je rentre à la nuit tombante du boulot (le fameux jour de trop...), avec mon sac à dos contenant mon ordinateur, tous nos papiers, mon portefeuille et d'autres bricoles; comme je suis un peu fatigué, je garde mon jean sur moi, avec mon téléphone dans la poche et mes chaussures, alors qu'hatituellement je les ôte pour éviter de les mouiller. Je réussi à approcher l'annexe du ponton (opération délicate, car il n'y a plus qu'un support d'anneau rouillé utilisable où toutes les annexes s'attachent, soit un incroyable fratras d'une bonne vingtaine d'amarres. Je mets un pied sur le le petit coffre à l'avant de l'annexe, puis l'autre et me laisse tomber pour m'asseoir sur le boudin. A ce moment une vague éloigne l'annexe du ponton, alors que mon sac à dos s'y accroche un moment . Je réussi quand même à m'asseoir dans l'annexe, mais sur le boudin qui se dégonfle (je n'ai toujours pas pu déceler de fuite) et le corps trop en arrière , entraîné  par le poids du sac à dos.  L'annexe, cette traitresse, en profite pour pour amorcer un lent mouvement de retournement que je n'arrive pas à contrer, un peu comme dans un film au ralenti, et "plouf", me voici barbotant sous l'annexe avec tout mon harnachement. Impossible de la retourner, impossible de monter sur une autre, mes mouvements étant conidérablement gênés par les poids de l'eau imbibant mes habits et remplissant mon sac à dos. Je réussi finalement  à attraper le ponton, assez haut à Grand Case, avec une main et j'essaie d'appeler pour le cas où une âme charitable passant par là me donne la main pour m'aider à mes hisser sur le ponton, ce que je n'arrive pas à faire par moi-même. Après 1/4 d'heure de vaines tentatives pour obtenir une aide extérieure, je reste un moment immobile pour réfléchir un peu plus calmement à la situation. Deux solutions sont possibles: nager jusqu'à la plage, mais alors le sac à dos que je réussi à maintenir hors de l'eau en m'accrochant au ponton serait de nouveau immergé , ou essayer de suivre le ponton en restant suspendu et en progressant en passant une main sur l'autre régulièrement. C'est cette dernière solution que je choisis et il me faut 20 minutes pour arriver au point où mes pieds, toujours chaussés,  enfin touchent terre en arrivant au début du ponton . A terre, quelqu'un me voyant dégoulinant sortir de l'eau a  pitié de moi et me prête un téléphone, mais impossible de joindre mon équipière qui avait justement coupé la sonnerie du sien, et, comme de bien entendu, aucune VHF en vue… Trempé comme une soupe, avec un jean qui doit peser 10kgs et le sac à dos 20, je  passe encore une demi-heure pour attendre  qu'une annexe passe par là et veuille bien me ramener à bord, en trainant mon annexe remise à l'endoit...

2015

Petit bilan de ce bain forcé :

  •  L'ordinateur semble irrécupérable pour le moment, sa batterie ayant atteint une température anormale après avoir attendu quelque jours pour faire une tentative de chargement et l'avoir bien rincé à l'eau douce; seuls les programmes sont saufs, car je venais de faire une sauvegarde de précaution.
  • Mon portefeuille : les cartes bancaires et les billets sont sauvés, (seul le permis mer, pourtant plastifié, s'avérant ne pas être étanche !!!).
  • Les papiers du bateau et les passeports (heureusement dans un sac en plastique presque étanche) s'en sortent bien, aisni que les clefs USB et quelques accessoires.
  • Quant à mon nouvel iPhone 6, qui n'a pas résisté aux plaisirs du bain, j'avais pensé à le sortir de ma poche lorsque j'ai attrapé le ponton pour le mettre dessus, ce qui a limité son séjour dans l'eau et à la prmière tentative de chargement il a d'abord affiché correctement le symbol de charge, puis la pomme mais après son écran s'est brouillé et n'a plus affiché qu'une infame couleur rougeâtre pas du tout à mon goût, mais tout n'est peut-être pas perdu...Magic Matt, ou encore le mieux nommé Matt Giver va peut être pouvoir réussir à le remettre en service. Les téléphones, il connaît : c'est son domaine et en plus il s'est  récemment exercé à cette tâche, la même mésaventure lui étant arrivé personnellement. Je viens donc tout juste de remettre en service mon bon vieux iPhone3 après avoir acheté l'adaptateur de carte SIM adéquate.
  • Un petit miracle concernant le moteur de l'annexe, qui a pourtant séjourné une bonne  heure à l'envers : pas une goutte d'eau dans le réservoir d'essence, ni dans l'huile; après un démontage complet du carburateur et un nettoyage pièce par pièce (c'est surtout Matt qui s'en est occupé -thank you, Matt once more !), c'est reparti et même mieux qu'avant !

2015

Le moral, bien bas après ce nouveau coup du sort, commence à revenir et la profonde blessure infligée à mon amour propre à se refermer. Un petit tour dans la marina de l'Anse Marcel pour refaire les pleins d'eau et de gasoil, une fantastique expérience, rend le sourire à l'équipage. En effet l'entrée dans la marina commence par un long passage buccolique si étroit que deux bateaux ne peuvent pas se croiser, pour déboucher sur un bassin rond entièrement entourré de petites montagnes qui en font un parfait trou à cyclone. En dehors du petit ponton d'accueil perpendiculaire à la capitainerie, bâtiment également rond, les autres pontons sont disposés en cercle autour du bassin et accrochés à d'immenses de rochers qui bordent la mangrove. Le tout formant un agéable tableau qui aurait certainement inspiré Corot s'il avait eu l'occasion de s'y rendre !

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Commentaires
A
et c'est pas faute de t'avoir offert au moins 2 coffrets et sacs étanches d'iphone...<br /> <br /> bon plus de peur que de mal, c'est l'essentiel. ton amour redevenu propre, en route pour de nouvelles aventures...<br /> <br /> des bises dorées
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