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Madoukera au fil des vagues...
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1 avril 2014

Maria la Gorda - Cayo San Felipe

2014C'est le 1er avril 2014, dont le seul poisson à été un énorme barracuda dont j'ai eu toutes les peines du monde à retirer l'hameçon pour le remettre à l'eau (les barracudas sont potentiellement porteurs de ciguatera ! ), que nous entamons le tour de l'extrémité la plus ouest de Cuba, à l'ouest de la province Pinar del Rio (ce qui ne veut pas dire que le vin coule à flot, comme on pourrait le déduire du nom), qui est une terre déshéritée et très peu peuplée, ou de vastes plateaux déserts sont dédiés à la culture du  tabac et de la canne à sucre). Une fois le cap San Antonio passé, un peu laborieusement à cause d'un fort courant contraire, nous abordons notre première étape de 50 miles entièrement au moteur, face à une mer formée, mais heureusement pas trop ventée. Partis à 8h, nous arrivons vers 16h en vue de Maria la Gorda (Marie la Grosse) qui tient son nom d'une mère maquerelle qui y aurait tenu maison. Pour mouiller, pas de soucis, car la marina de Maria la Gorda, c'est à dire une petite jetée tout juste assez grande pour accueillir les deux bateaux de plongée qu'elle abrite, a pris la précaution d'installer 2 corps-morts, ce qui est amplement suffisant vu le peu de bateaux de passage qu'il y a, et qui permet en outre de ne pas abimer les fonds; il faut dire que la configuration est un peu identique à celle que nous avons rencontré à Bonaire il y a deux ans, donc peu propice à l'accroche d'une ancre sur des pierres plates, sauf dans les coraux: c'est un court plateau littoral de 5 à 10 mètre de fond immédiatement suivi d'un tombant à plus de 40 mètres, avec une eau parfaitement cristalline. Une petite plongée et quelques photos plus tard, surtout de poissons lions qui ont l'air d'être ici chez eux, alors que si on se rappelle qu'ils sont issus des quelques spécimens qui se sont échappés d'un aquarium de Miami, on s'étonne qu'ils aient passé outre l'embargo américain qui interdit à leurs ressortissants tout voyage à Cuba... :-), on peut affirmer que les fonds sont beaux, mais pas aussi exceptionnels qu'on veut bien le dire, quoiqu'en voyant les plongeurs qui embarquent ici par dizaines, on se demande s'il n'aurait pas fallu essayer une plongée bouteille (bucear).

2014A Maria la Gorda, à part un hôtel essentiellement rempli par les apprentis plongeurs, un bar (avec son orchestre) et un restaurant sur une très belle plage, il n'y a rien d'autre... Si, en fait il y a autre chose: une connexion Internet rapide sur 2 PC à la réception de l'hôtel, mais toujours pas de wifi, ni de possibilité de recopier les textes, images et bilans que j'avais consciencieusement préparé sur une clef USB: un message signalant que cette fonction n'est pas autorisée coupe court à toutes mes tentatives... Impossible également d'accéder au téléchargement des grids, ni même aux sites météos, américains il est vrai ! Pendant  que je gaspille inutilement mes unités, nous faisons connaissance avec un couple de bretons de Fouesnant, Jean-Claude et Evelyne qui sont arrivés au mouillage un peu avant nous, mais eux venant de l'est alors que nous venons de l'ouest. Nous décidons d'échanger quelques informations et les invitons à bord pour un apéritif qui, la sympathie aidant, se transforme en dîner impromptu. Eux aussi comptent passer par le Mexique pour éviter tout problème à l'entrée aux Etats Unis, puis remonter jusqu'au Canada avant d'entreprendre la transat retour. Le lendemain midi, ils nous rendent la pareille, mais en mieux, car au lieu d'un plat de pâtes, c'est une salade de langouste qu'ils nous servent. Marie Ann a préparé un gâteau qui est particulièrement bien venu car, petite anecdote amusante, le 3 avril, c'est justement l'anniversaire de Jean-Claude, complètement zappé par Evelyne ! Leur voilier, facilement reconnaissable à sa couleur fuchsia,  est un 48 pieds en contre-plaqué construit par son premier propriétaire en Nouvelle Calédonie (où eux-même ont enseigné dans le lycée agricole de la province nord) pour aller dans l'antarctique, ce qu'il a d'ailleurs fait en bouclant un tour du monde avant de décéder; il a d'abord été racheté (par un hollandais je crois me rappeler) et a bouclé un deuxième tour du monde, toujours sous le nom de "Chrysalide"  avant de devenir leur propriété et d'être rebaptisé Zerynthia. L'extérieur en est plutôt classique, hormis le dog-house en dur qui surplombe le roof; en revanche l'intérieur est d'une grande originalité, à commencer par l'espèce de couchette en forme suspendue perpendiculairement sous la bulle et qui permet d'avoir tous les instruments à portée, tout en se reposant et en ayant une vision panoramique sur l'avant. Le reste des aménagements est à l'avenant, organisés autour d'un premier open space allant de l'arrière au carré et d'un autre comprenant la cabine propriétaire, la salle d'eau et une cabine auxiliaire.

2014Du mouillage, on profite à plein des orchestres locaux qui viennent animer les soirées du bar, et on en est au point où on peut fredonner avec eux les principaux airs; ça nous délasse et ça nous berce... A 22 heures, heure que nous avons prévu pour lever l'ancre vers Cayo San Felipe, nous recevons une dernière visite de nos nouveaux amis bretons avant que nos routes se séparent. Si nous avons prévu cette heure tardive qui a un moment perturbé le jeune capitaine de port de Maria la Gorda qui nous a finalement convoqués à 17h pour nous remettre notre despacho de sortie - histoire de ne pas trop gâcher sa soirée qu'il va manifestement passer avec la vendeuse de la tienda (la boutique de l'hôtel) d'après les échanges de baisers que nous avons incidemment surpris -, c'est pour nous conformer aux recommandations de nos guides nautiques qui nous conseillent de faire route vers l'est la nuit car les alizés, contrariés par l'effet katabatic, seraient moins fort; ce qui n'est pas toujours vrai comme on pu le constater lors de cette nuit du 3 au 4 avril qui nous a mené de Maria la Gorda à Cayo San Felipe. Arrivés à 9h, nous mouillons au sud-ouest de l'ile, ce qui est censé bien nous protéger des vents d'est et est à peu près vrai au cours de la journée, mais ne le sera plus du tout dès la tombée du jour, lorsque les vents passeront au sud-est... Pour l'heure nous nous reposons un peu des quarts de la nuit lorsque nous entendons appeler; je me lève et suis interpellé par deux des trois gardiens de la station de préservation de la faune et la flore installée sur la caye (ils alternent 10 jours ici et 10 chez eux à La Colona). Ils ne viennent pas pour un contrôle quelconque, mais pour nous proposer des langoustes; on échange donc une demi bouteille de rhum contre 4 langoustes de plus de 2kgs qui font bien notre affaire... En revanche ils reviennent l'après-midi avec 4 cocos qu'ils veulent monnayer en augmentant sans cesse leurs demandes, au point où ça devient vraiment pénible et où on est obligé de les prier de partir, gentiment mais fermement (Ils repartent quand même avec un produit solaire, 1 bière, 2 salades de fruits, des bonbons, des sachets de thé, 1 teeshirt et 1 rouleau de sopalin en échange de 4 cocos) !

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Commentaires
L
Ah Papinou ! Tao et Titouan ont adoré la photo de la pêche ! Ils ont juste eu le temps de voir ça avant qu on ne parte, mais ils ont dit que tu étais trop fort! Bisous chers parents, de nous trois
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