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Madoukera au fil des vagues...
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10 mars 2014

Biscayne Bay

2014Bien que nous ayons le choix, nous avons décidé d'abandonner l'ICW pour rejoindre Miami par la mer, histoire de commencer par une étape pas trop de longue qui nous permette de tester les nombreuses petites réparations que j'ai faites sur le gréement. Toutefois notre départ de Fort Lauderdale doit être ajourné pour cause d'avis de tempête sur la zone, avec un vent de face qu'il nous faudrait contrer. Heureusement le lendemain le vent passe à l'ouest en faiblissant à 20 noeuds et nous pouvons franchir notre dernier pont ouvrant en toute sécurité. Une fois dehors, c'est un vent beaucoup plus musclé qui nous attend, 25 noeuds avec des rafales à plus de 30: le ris que nous avons pris un ris avant de partir pour réduire la voilure est tout juste suffisant, de même que les 4 tours d'enroulement du génois. Mais au vent de travers, ça le fait, bien que ça mouille un peu; le bateau passe sans taper et nous avançons vite, ce qui compense l'inconfort relatif: 20 miles en 3 heures dont une heure à 8 noeuds de moyenne, pas mal pour notre caravane marine ! En chemin nous sommes rejoints par un bateau des coast-guards pour un contrôle qu'ils finissent par renoncer à faire compte tenu de la difficulté d'aborder avec une telle mer; ils repartent en s'assurant simplement par signe que tout va bien, ce qui est le cas.

2014L'entrée dans la rade de Miami se fait par le chenal principal, pour le moment laissé libre par les cargos dont les pilotes préfèrent laisser attendre au large que les conditions s'améliorent, des opérations de dragage y réduisant considérablement la zone de manoeuvre. Le chenal se sépare bientôt en deux et nous quittons sa partie principale pour faire route vers la baie Biscayne (Biscayne Bay), au sud de Miami. En chemin, nous avons la surprise de croiser un cargo de la CGM, compagnie française possédée par des antillais syro-libanais, immatriculé à.. London : perfide Albion jusqu'où nous poursuivras-tu ?  Nous rejoignons pour quelques miles l'ICW qui est le seul chemin d'accès praticable pour notre tirant d'eau à la baie Biscayne. Une fois dans la baie, les fonds sont uniformément de 2m5 à  3m5, c'est peu, mais c'est suffisant, sauf à l'approche des côtes où il est nécessaire d'emprunter un long chenal balisé qui nous guide pendant 5miles entre les hauts fonds vers le mouillage de Dinner key devant Coconut Grove. le vent qui s'était un peu calmé a repris de plus belle et nous poussons un soupir de soulagement lorsqu'on peut enfin contourner la petite caye qui donne accès à la zone d'ancrage située dans une poche où les fonds redescendent à 2m5. Mais nous ne pourrons pas y ancrer car toute la zone est quadrillée de corps-morts, la seule partie laissé libre pour ancrer n'ayant que 1m20 de fond... bien insuffisant. Nous prenons donc un coffre, opération peu aisée avec plus de 25 noeuds de vent; le dock-master nous rassure en nous annonçant un prix moitié moins élevé qu'à Fort Lauderdale et nous enjoint de ne venir faire les formalités que le lendemain, la mer étant difficilement praticable en annexe...

 

2014Miami, vu de Coconut Grove, même si on en a les tours en toile fond, parait nettement plus sympathique qu'on aurait pu l'imaginer. Nous ne savons pas trop comment qualifier le quartier autour de Dinner Key, central ou non, mais il semble assez animé et, contrairement à celui des plages de Fort Lauderdale, d'une moyenne d'âge beaucoup plus jeune. Nous y trouvons un marché bio que nous parcourons en pensant à Aurélie: il y a tout pour les végétariens, des fruits, des légumes, des épices et des jus disposés dans des cagettes à même le sol, mais organisé comme un super-marché libre service: en y entrant on prend un panier (en plastique quand même, faut pas trop en demander), on fait son choix, puis on passe devant une planche de bois en équilibre sur 4 touques qui fait office de check-out où on se fait l'encaissement. Il ya par ailleurs quelques stands thématiques dont un avec deux musiciens qui jouent des airs indiens sur des instruments qu'on voit rarement en version électronique: un violon, réduit à la partie supportant les cordes, une sorte de planche étroite dotée de clefs d'un côté et d'un chevalet de l'autre; et beaucoup plus surprenant, une batterie électronique, sorte de grande assiette plate ronde à laquelle serait accolée une soucoupe. Non loin, nous parcourons deux, trois rues où alternent les boutiques de fringues et les restaurants. Sorte de quartier latin, sans la Sorbonne et sans l'exotisme où on servirait principalement des salades, des sandwich et des hamburgers. Nous en choisissons un au décor très far-west et confirmons que si le mojito et la bière y sont bons, la cuisine est sans éclat, malgré un menu alléchant..

 

2014Dimanche 11 mars, nous quittons Coconut Grove de bon matin, de très bon matin même, car le changement d'horaire a eu lieu pendant la nuit, ce qui fait qu'en croyant mettre en route à 6h pour un étape d'une dizaine d'heures nécessitant d'arriver avant la nuit (il y a 150 miles d'ici Key West que nous comptons parcourir en 3 étapes), c'est en fait une heure plus tôt que nous sommes sur le pied de guerre, sans comprendre pourquoi le jour tarde tant à se lever (splendide lever par ailleurs). La sortie de la baie se fait par le canal du même nom, Biscane Channel, qui serpente entre des bancs de sable émergés à marée haute (il y a entre 50 et 90cm de marnage à cet endroit, peut-être un peu plus, car sur les cartes anglo-saxonnes, le zéro des cartes n'est pas le zéro absolu comme en France, mais la moyenne des mortes-eaux, ce qui implique qu'on ait parfois des hauteurs d'eau de marée négatives: ils sont fous ces anglo-saxons!). Sur ces bancs de sables semi-immergés, on trouve ça et là des petites maisons en bois sur de hauts pilotis, les "Stiltsvilles structures", qui, d'après auraient été construites autour de 1930 pour abriter toutes sortes d'activités illicites interdites aux Etats-Unis mais autorisées à 1 mile des côtes (hypocrisie quand tu nous tiens...) et qui, d'après notre guide, sont en voie de disparition; mais nous n'avons pas bien compris si c'est à déplorer ou si au contraire c'est une volonté des responsables du parc naturel que forme la baie d'en empêcher le développement.

 

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Commentaires
R
Bien joli toutes ces photos. Tu as dit des bonnes choses sur les E.U. comment ça se fait???
D
Enfin une maison sans 40 étages !! Message sur ... pour Brive
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