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Madoukera au fil des vagues...
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30 novembre 2016

Santa Marta

2016L’arrivée en baie de Santa Marta en venant de l’est est assez surprenante : en effet, alors qu’en longeant la côte on n’est plus qu’à environ un mile nautique de l’arrivée, on ne voit rien, ni de la ville, ni du port ; le port de commerce est caché par un petit cap et la ville par l’île El Morro. Puis on passe entre les deux et surgissent d’abord de hauts immeubles que l’on ne s’attend pas à voir là, puis un ou deux cargos qui étaient totalement cachés par la pointe Morito et enfin, entre les deux, apparaît la marina de Santa Marta, le tout dans un espace extrêmement restreint… C’est tout à la fois étonnant et magique, surtout si on rajoute le fait que la baie est en permanence balayée par des rafales d’une trentaine de nœuds ! Dans ces conditions, l’amarrage au poste qui nous est attribué n’a pu être réussi que grâce à l’aide des marins de la marina, habitués de ces conditions qui s’avéreront être ici les plus fréquentes. Nous apprécions leur aide, mais aussi leurs chaleureux « Bienvenudos en Colombia ».

2016

La marina, très moderne (l’accès aux sanitaires se fait par lecture de notre empreinte digitale et les douches sont impeccables et très bien installées) est particulièrement bien située, à quelques minutes à pied du centre de la vieille ville. La vieille ville est riche en beaux édifices de style hispanique, moins fastueux et plus récents que ceux de La Havane, mais avec un cachet tropical spécifique qui nous enchante, surtout si on rajoute que l’ensemble est agrémenté de vastes places ombragées (dont el parque de los Novios – la place des Amoureux – qui a notre préférence) et de rues piétonnes qui sont bordées de petits restaurants très bons et très bon marché (menu du jour pour 18000 COP, soit 6 EUR, boisson et café compris). Comme nous sommes à l’approche de Noël, les décorations sont en place et, même si elles sont un peu kitsch, elles donnent un petit air de fête bien réjouissant. L’ensemble de la vieille ville respire la propreté, ce qui n’est malheureusement plus le cas dès qu’on s’éloigne en périphérie où l’état de crasse est révoltant, d’autant qu’il n’existe aucun réseau d’égout et que la moindre pluie transforme les rues (plutôt des ruelles) en torrents chargés d’immondices qui descendent se jeter dans la mer : ça ne nous donne pas envie de nous baigner, bien que la plage qui borde la ville soit noire de monde – il faut quand même préciser que les pluies sont rares, on n’en a connu qu’une en 3 semaines à Santa Marta. Cette rapide présentation de notre première escale officielle en Colombie ne serait pas complète si on omettait de préciser que, ainsi que mon ami Olivier m’en avait averti, on y voit beaucoup de jolies filles…

2016A peine étions nous amarrés qu’on reçoit un appel de l’ami Henry pour nous dire que sa petite sœur Carine habite depuis plus de 15 ans à Santa Marta où elle tient une boîte de nuit. Nous prenons contact et sommes aussitôt invités à la rejoindre dans son antre, une vieille maison joliment décorée, qui tient plus de la boite de Jazz que de la boite de nuit au sens où on a tendance à se l’imaginer. Nous passerons quelques temps en sa compagnie avant qu’elle ne parte dans le parc Tairona pour une retraite Yoga. Entre temps on fait connaissance des équipages d’autres voiliers de passage, des anglais, des canadiens, des américains et des allemands, sans compter une majorité de français, qui se retrouvent tous les soirs pour un « Happy Hour » collectif devant la boutique de la marina. L’ambiance est sympathique et détendue, ce qui fait apprécier l’escale, bien que les formalités d’entrées soient interminables et mettent nos nerfs à rude épreuve : deux jours pour récupérer nos passeports aux mains de l’immigration, une semaine pour avoir la visite des autorités, deux semaines pour obtenir le certificat d’importation temporaire et trois semaines pour avoir le permis de navigation, documents nécessaires pour enfin pouvoir demander un Zarpe, formulaire nécessaire pour quitter Santa Marta pour Cartagena. On avait vraiment le sentiment (sûrement vrai) que l’agent de la marina, (j’ai oublié de préciser que le passage par un agent est obligatoire) faisait tout son possible pour nous faire rester le plus longtemps possible dans la marina !

2016

Mais ces difficultés administratives ont vite été effacées par la gentillesse des amis de Nicolas qu’il a rencontré à Tahiti et qui sont revenus s’installer ici une semaine après notre arrivée. La charmante Johanna, native de Santa Marta, est dentiste et son mari François, un ancien de la marine marchande française formé à l’école navale de Nantes. Ils reviennent tout juste de Tahiti où ils ont vendu leur catamaran de 50 pieds « Baies du Monde » sur lequel ils viennent de passer plusieurs années. Ils se sont mis en 4 pour nous montrer les richesses de la ville et nous ont emmenés à Taganga, un petit village de pêcheurs balnéaire, style backpacker, où nous avons déjeuné de poissons à peine pêchés avec les parents de Johanna avec lesquels je me suis essayé à l’espagnol (il y a un début à tout…). C’est une petite crique fermée avec une plage de sable noir et des eaux peu transparentes charriant des déchets à une quinzaine de kilomètres à l’est de la ville, mais nous nous y sommes quand même baignés, ça faisait trop longtemps qu’on n’avait pas pu prendre un bain. Nous avons beaucoup apprécié les moments passés en leur compagnie et nous comptons rester en contact avec eux en espérant qu’ils viennent un jour nous visiter en Guadeloupe.

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Cindy et Matt, nos amis américains de « Mikhaya » sont venus nous rejoindre en avion du Rio Dulce où ils ont laissé leur voilier pendant la saison cyclonique. Nous leur faisons les honneurs de Santa Marta avant que nous naviguions ensemble jusqu’à Cartagena où nous passerons Noël ensemble. En prévision de leur venue, nous avons redonné un coup de neuf à « Madoukera » qui en fringue d’impatience : décapage et revernissage des marches de la descente, de la porte d’entrée, de la table du cockpit, plus quelques retouches ici et là ; nettoyage complet de la cabine arrière, remise en service des toilettes arrière, regroupement de nos habits dans la cabine avant, disparition du superflu dans les coffres inaccessibles, etc… Autant dire qu’on n’a pas chômé et que c’est tant mieux pour le bateau qui retrouve une nouvelle jeunesse. Nous avons aussi testé quelques excursions à faire dans les environs : la Minca dans la montagne au nord de la ville, agrémentée de la visite d’une plantation de café, la Victoria, où nous on remarque la présence de chevaux qui se trouvent appartenir à Lucas, un ami de Claudine et Pascal, des bretons du voilier « Winchris » avec lesquels nous faisons l’excursion et qui en profitent pour organiser une balade à cheval de plus de plus de 3 heures à flanc de coteau à laquelle participera Marie Ann qui en reviendra enchantée. Nous testons également la visite de Palomino, après le parc Tairona, d’où on peut voir les sommets enneigés au petit matin ; hélas, mille fois hélas, il commence à tomber une pluie équatoriale à midi qui ne s’arrête qu’à 21h, transformant ce qui aurait dû être idyllique en une inondation apocalyptique. Heureusement que nous l’avons testée avant, car nos amis américains n’auraient tiré aucun plaisir de cette excursion compte tenu de la météo des jours suivants dans les hauteurs.

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