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Madoukera au fil des vagues...
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14 juin 2013

Staniel Cay

2013Encore une petite étape, le temps de contourner un banc de sable bordé d'une caye qui s'étend sur près de 5 miles à l'ouest, et nous voici au ponton du Staniel Cay Yacht Club, le temps d'y faire le plein de nos réservoirs d'eau et de carburant. Notre arrêt au stand nous permet d'apprendre que le club de plongée local organise le lendemain un concours de pêche aux poissons-lions, ces poissons entourés d'une sorte de couronne de plumes qui évoque (de loin...) une crinière. Une très bonne initiative, mais un concours à l'américaine : on paye pour participer, on paye pour assister à la préparation (délicate) des poissons et on paye pour les déguster. Bien entendu, on achète sur place le matériel qui permet de ne pas se blesser en les capturant, les casquettes qui protège du soleil et les teeshirts qui permettent de savoir qu'on a participé, ainsi que toutes sortes de livres et de gadgets sur le thème. Il faut dire que le but du concours est d'éliminer le plus grand nombre de ces poissons lions, très jolis au demeurant, mais qui se propagent à très grande vitesse faute de prédateurs et qui, en plus, se reproduisent très vite et en très grand nombre. (voir l'épisode précédent aux Roques) alors même qu'ils sont nuisibles pour les autres espèces. Jugez plutôt : en 4 heures de pêche, les 18 participants ont ramenés chacun un seau contenant une cinquantaine de ces charmants poissons. Efficacité à l'américaine !  

 

2013

Lol nous a précédé au mouillage et nous attend pour visiter la "Thunderball Grotto", une grotte sous-marine qui a servi de décor à quelques films hollywoodiens dont un James Bond. On s'attend un peu à une arnaque, du style de celle de l'ile aux trésor aux BVI qui aurait inspiré Stevenson et dont la visite ne présente aucun intérêt. "Thunderball Grotto" se visite à marée basse, car elle est totalement inaccessible à marée haute. On se présente un peu tôt devant la grotte, à marée descendante et la violence du courant fait que nous nous préparons à renoncer. Incapable de lutter contre cette violence (je suis un piêtre nageur...)  je n'ai que la solution de me laisser porter par le courant qui m'enmène devant une entrée secondaire qui est accessible à notre niveau de marée. On y prénètre en nageant, car elle ne s'assèche jamais, et là, surprise... c'est l'émerveillement ! 

2013

Loin d'être une arnaque, c'est une véritable splendeur. Non seulement la grotte est magnifique, avec des effets de lumière que n'aurait pas renié Walt Disney, mais en plus elle est habitée de toutes sortes de poissons dans des tailles très au dessus de la normale. Dès l'entrée nous sommes accueillis par un requin nourrice, un de ces placides requins qui passe son temps à dormir allongé sur le fond. Puis c'est un énorme mérou de Nassau qui nous présente ses confrères : pagres, sergents- majors, cardinaux, castagnoles (chromis), gorettes, perroquets... Nous sommes tellement charmés que nous y retournons le lendemain dès potron minet (horaire de marée oblige) en prenant soin cette fois d'apporter à manger aux poissons. Sitôt la distribution commencée, c'est un ballet de plus en plus compact autour de nous d'où émergent ce qui semble être une famille de grands anges royaux : il nous ravissent et c'est nous qui sommes aux anges ! On ne serait même pas étonnés si on voyait sortir de l'eau une cohorte de James Bond girls...

Nous sommes invités à bord de Lol pour fêter dignement cette inoubliable expérience autour d'un verre. Nous en profitons pour visiter leur bateau et sommes surpris du modernisme du plan du Voyage 12.50 qui est loin d'afficher ses 25 ans d'âge. En fait sa disposition intérieure est assez semblable à la nôtre, en dehors de la cabine avant qui est plus classique, et le cockpit, large et confortable, est également articulé autour d'une console et d'une table amovible. Nous passons une bonne soirée émaille de plaisanteries bien fanchouillardes; mon seul regret est qu'à parler français je risque de perdre mon début d'aisance à m'exprimer en anglais.

2013

Avant de quitter Staniel Cay, il ne nous reste qu'à faire quelques provisions. C'est sans compter sur la mobilisation inhérente au concours de pêche, ni sur la venue ce jour là du mailboat, le caboteur qui vient les approvisionner : du coup la boutique est fermée, et comme demain "Sunday is closed", il faudrait attendre lundi pour avoir, peut-être, une chance que ça ouvre. On ne prend pas le risque; on fera un stop initialement non prévu à Sampson Cay, toujours accompagnés de nos rémoras qui ne nous lâchent plus. La recherche de la boutique nous aura au moins permis d'apprécier le charme de ce village qui n'en manque pas !

2013

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