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Madoukera au fil des vagues...
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4 juin 2014

PR, Ponce-Salinas

2014L'étape suivante est à Ponce, à 3-4 heures de moteur de Puerto Real. Cette courte étape nous permet de pêcher notre premier poisson qui ne soit pas un barracuda depuis notre départ de Floride; c'est un petit thazard pas bien gros qui est aussitôt consommé lors d'un "happy hour" avec nos amis. Ponce est une petite ville coloniale, la deuxième ville de Porto Rico, celle qui a vu débarquer l'armée américaine lorsqu'elle est venue envahir l'île à la fin du XIXème siècle. Nous l'abordons d'abord par la mer dans une petite anse jouxtant le port de commerce, et bien qu'une promenade sur un deck en bois ait été aménagée, cette apparence de station balnéaire ne suffit pas pour faire oublier l'immense parking qui lui fait face, ni l'isolement des quais déserts d'un port moderne bordé de terrains vagues. Nous prenons notre déjeuner dans une des rares cahutes ouvertes, ce qui nous permet de découvrir une spécialité portoricaine, le mafongo, fait d'un bol comestible en bananes-légumes rempli d'une fricassé de porc ou de poulet; c'est très bon quand c'est bien préparé, ce qui n'est malheureusement pas le cas ici... Nous essayons de rejoindre la ville à pied, mais après plus d'une heure de marche en plein soleil, nous y renonçons. En empruntant la route qui suit la côté, nous n'avons fait qu'une longue boucle sans nous en rendre compte, ce qui fait qu'on rejoint plus facilement notre point de départ dont on est plus très loin...

 

2014

Nous revenons à Ponce en voiture quelques jours plus tard, et nous pouvons apprécier les attraits de la place centrale bâtie autour de la cathédrale et d'une surprenante antique station de pompier. C'est un bâtiment en bois sur deux niveaux, doté deux tours latérales et d'ouvertures arrondies sans fenêtres. Orné de larges bandes verticales rouges et noires, on ne peut pas le manquer. C'est aujourd'hui un musée qui abrite quelques vieux véhicules, de la charrette à bras à la camionnette à cloche de cuivre, qui témoignent de ce qu'a pu être la lutte contre les incendies dans le passé, incendies d'autant plus fréquents que la majorité des habitations étaient en bois... La cathédrale (Porto Rico de culture espagnole en a gardé la religion catholique) est de belle facture et son clocher qui se détache sur un ciel d'un superbe bleu impose une photo que nous ne manquons pas de faire. Il semble que Ponce voue un culte particulier au lion  (à moins que ce soit de la pub pour Peugeot, mais j'en doute !), car outre la fontaine qui en est ornée, on trouve des bronzes de lions aux quatre coins de la place. On y passe un moment assis sur un banc à profiter du calme des lieux et à contempler les édifices de style colonial qui l'entoure.

2014Après Ponce et 20 miles au moteur, nous rentrons nous mettre au vert (c'est du moins le sentiment qu'on a dans cette baie profonde mais étroite au milieu des palétuviers) dans la baie de Salinas. Cette étape a été propice à la pêche, mais pas à la préparation du déjeuner, car si on a fait deux belles prise, deux très belle prises  difficiles à remonter (ce qui nous a fait espérer chaque fois un thon), l'une est une grosse carangue jaune, et l'autre une carangue gros yeux; toutes deux sont réputées non comestibles pour cause potentielle de ciguatera. Nous les rejetons donc à l'eau avec regret... non sans les avoir photographiées pour nos archives et pour nos petits enfants qui raffolent de ces prises ! "Mikhaya" a été plus chanceux, car en remontant sa ligne à l'arrivée, il s'est aperçu qu'il y avait au bout, un "Spanish makerel", ou thazard tacheté, un petit thazard orné de taches jaunes sur se flancs. Comme c'est le premier poisson qu'ils pèchent, je suis sollicité pour leur montrer comment le vider; en échange on est invité à le partager : on ne perd pas au change. A Salinas, nous sommes mouillés non loin d'une petite marina où, pendant que les femmes font la lessive, nous engageons la conversation avec des plaisanciers locaux (ou tout au moins qui passent ici la moitié de l'année) dont l'un qui ressemble à l'acteur Morgan Freemann, nous dévoile les quelques trucs qu'il est nécessaire de connaitre ici (enfin ceux que ne nous a pas encore divulgué Maria, la secrétaire de la marina que Matt, en bon italien d'origine, n'a pas manqué d'entreprendre).

2014

C'est ainsi que nous partons faire des courses à "Selectos", un supermarché à l'enseigne locale, d'où on nous ramène gracieusement en kart de golf;  je ne suis toujours pas certain que le passage par des routes relativement importantes soit autorisé, mais ne pas avoir à porter les sacs de course, c'est tout ce qu'on demande ! C'est de là que pour essayer de résoudre mon problème d'insuffisance électrique,  je pars avec Matt, dans une difficile quête de batteries "Deep cycle", quête qui durera toute la journée et nous fera traverser l'ile (heureusement, Porto Rico ne fait que 120 kms de large), pour finalement se solder par un achat par défaut : celui de 4 batteries de 85A un tout petit peu trop grandes mises bout à bout, ce qui nous oblige à scier les supports des poignées de transport pour qu'elles rentrent dans le bac de "Madoukera" très exactement conçu pour 2 batteries de 140A au format "D4"... Sous un ciel pluvieux, Salinas nous offre un des plus beaux arc-en-ciels qu"on ait vu; on ne peut qu'admirer la perfection de la courbe et la pureté des couleurs. A côté de nous il y a un autre voilier américain de taille à peu près équivalente au notre, dont le nom attire notre attention : "Grateful Dad" (Papa reconnaissant). Nous allons voir le couple de retraité qui est dessus et nous comprenons l'origine de ce nom étrange : ce sont leurs enfants qui se sont cotisés pour leur offrir ce bateau lorsque leur père a pris sa retraite. Evidemment, je cite cette anecdote sans raison particulière, n'y voyez pas d'appel du pied :-)

2014

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