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Madoukera au fil des vagues...
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20 février 2015

Grande Anse d'Arlet - Le Marin

2015

Il est temps de changer de mouillage, c'est pourquoi sous levons l'ancre pour un week-end familial vers une destination "lointaine", Grande Anse d'Arlet éloignée de quelques miles de l'Anse Mitan. Nous ne sommes pas seuls à bord, mais avec notre cousin Alexis et ses deux enfants, Inès et Yannis, sans Salima toutefois qui n'est pas encore rentrée de métropole. Pour qu'ils puissent apprécier le fait d'être sur un voilier, nous hissons la grand voile et leur confions la barre; le plaisir qu'ils en tirent est communicatif, ce qui est bien agréable. Une petite heure plus tard nous pénétrons dans l'anse, après avoir successivement résisté aux sirènes de l'Anse à l'Ane et de l'Anse Noire, une anse qui, du temps où nous habitions la Martinique, était dotée d'un rustique carbet restaurant où nous aimions déjeuner en regardant notre précédant voilier, le Gib'sea 35 "Er Gazek", se balancer mollement sur son ancre devant la plage de sable noir. Nous nous dirigeons directement vers le sud de l'anse où nous avons mouillé lors de notre précédente descente vers Grenade et les Roques, mais nous avons la surprise de le trouver très encombré de corps-morts tous occupés, sans que nous sachions s'ils sont publics ou privés. Nous nous faufilons au milieu d'eux et finissons par trouver un emplacement avec un rayon d'évitage suffisant pour y mouiller; mais sitôt l'ancre accrochée, le propriétaire du voilier juste derrière nous vient nous voir en annexe pour nous dire que le mouillage est interdit dans cette zone, mais qu'un corps-mort est en train de se libérer, qu'il est public et gratuit et qu'il peut nous aider à le prendre. Bien entendu sa motivation première est que nous ne restions près de lui, mais qu'importe, nous profitons de son aide pour aller nous amarrer plus facilement sur la bouée désormais libre...

2015

Aussitôt nous sautons à l'eau pour aller explorer la côte avoisinante dont nous avons un agréable souvenir;  nous sommes toutefois un peu déçus, car l'eau est assez trouble et et le site semble un peu moins poissonneux qu'auparavant, bien restant très agréable à visiter. Pendant ce temps, Alexis et les enfants s'en donnent à coeur joie avec le kayak du bord que nous avons mis à l'eau pour l'occasion, et ils semblent prendre un réel plaisir à s'ébattre dans l'eau. De retour sur le bateau eux, si turbulents d'habitude, sont étrangement calmes et ne tardent pas à s'écrouler de sommeil; c'est un des merveilleux effets secondaires qui atteint tous ceux qui profitent longuement à fond de l'air marin et des bains de mer ! Au réveil, ce sont des cris de joie à la vue des tortues qui pointent de temps à autre leur tête pour respirer, des exclamations qui nous rappellent celle de nos petits enfants Tao et Titouan dans les même circonstances deux ans plus tôt à St Martin Grand Case: les enfants (comme les adultes d'ailleurs) sont toujours émerveillés à la vue de ces tortues marines qui évoluent si gracieusement et si rapidement dans l'eau, alors que leurs soeurs terrestres se déplacent si difficilement et si lentement. La fin du week-end s'annonçant déjà, nous faisons un rapide aller-retour à l'Anse Mitan pour qu'Alexis's family y retrouve sa voiture. Nous avons l'impression qu'ils ont apprécié cet intermède aquatique et nous nous en réjouissons !

2015

De retour à Grande Anse d'Arlet, nous rejoignons nos amis Cindy et Matt dans la partie nord de l'anse où ils ont dû se résoudre à prendre un corps-mort, tous ceux de la partie sud étant occupés. Les fonds y sont beaucoup moins intéressant, mais nous y surprenons toutefois une tortue dont nous photographions les évolutions. Pour clore  cette escale, nous nous rendons à terre pour faire connaitre à nos amis un des petits restaurants de pêcheurs qui bordent la baie, pour un petit dîner de circonstance en ce 14 février, jour de la Saint Valentin. Nous quittons cette anse que nous affectionnons pour nous rendre dans la baie du Marin, baie profonde et abritée, où nous avons rendez-vous avec Cathy et Bernard qui nous ont invités à venir y visiter leur propriété familiale. C'est une étape d'environ 3 heures qui nous fait passer entre le rocher du Diamant et la pointe sud-ouest de la Martinique, dans des eaux tumultueuses qui nous chahutent pas mal. Cet énorme rocher aride et peu accueillant a pourtant été convoité par les anglais qui ont été jusqu'à installer un canon à son sommet, en l'y hissant on ne sait pas trop comment; obligés de le quitter, ils l'ont immatriculé comme un navire de sa gracieuse majesté pour pouvoir continuer à le revendiquer... Ils sont fous ces anglais ! En arrivant dans la baie du Marin, on emprunte un long chenal tortueux qui serpente entre les cayes et vient même frôler la côté au niveau de la magnifique pointe de sable blanc du club Med. Le fond de la baie est maintenant entièrement occupé par une zone de corps-morts privés à laquelle font suite les 6 longs pontons de la marina. Il reste toutefois dans la partie ouest une petite zone de mouillage où nous nous empressons de nous diriger. Une fois nos deux voiliers bien ancrés, nous appelons nos hôtes pour leur annoncer notre arrivée et convenir d'un point de rendez-vous...

2015

Quand Bernard gare la voiture devant la maison familiale du Marin, nous sommes de nouveau (nous y étions déjà venu il y a une dizaine d'année) subjugués par la beauté du site. La propriété s'étend à perte de vue autour de la maison, une ancienne habitation coloniale qui a été rebâtie après le dernier cyclone. Plus austère et plus petite que celle de Petit-Bourg, elle n'en est pas moins accueillante. La première chose que nous pouvons admirer en arrivant, c'est l'immense barbecue imaginé par son frère Christian, fait d'un trépied de 3 bambous de plus de 2 mètres réunis en leur sommet, point où est suspendu un large plateau métallique au dessus d'un feu de bois de plein air. Dans le plat suspendu mijotent des morceaux de poulet mariné et des pommes de terre en quantité suffisante pour alimenter la quinzaine de convives, des membres de la famille, des investisseurs potentiels pour le golf qu'ils souhaitent y implanter et quelques amis dont nous sommes honorés de faire partie. Après le déjeuner, nous allons d'abord faire une promenade digestive dans la partie jardin, admirablement entretenue, avant de prendre la voiture pour faire le tour du propriétaire. En chemin on s'arrête pour apprécier la restauration de l'ancien moulin à sucre datant du 19ème siècle: il ne lui manque plus que les ailes pour retrouver sa majesté d'antan. Nous passons ensuite au milieu de troupeaux de majestueuses birmanes blanches au port altier, mais semble-t-il au caractère ombrageux. Vient ensuite une dernière halte pour un rafraichissement dans la cuisine, traditionnellement séparée de la maison principale. Nos amis Cindy et Matt sont aux anges, ils ne s'attendaient pas à voir tant de beautés préservées en Martinique. Nous sommes ravis de cette nouvelle incursion dans le passé et nous ne remercierons jamais assez Cathy et Bernard de nous y avoir plongé, nous et nos amis américains !

2015

De retour au bateau, nous profitons à plein de la dernière nuit du carnaval : les groupes se sont succédés sans interruption dans les enceintes surpuissantes disposées sur le port jusqu'à 6h30 du matin. Sans doute les carnavaliers ont-ils été épuisés par leur nuit blanche, mais on peut leur dire que notre participation passive a été aussi éreintante ! Il y a quelques années, nous aurions certainement trouvé l'énergie de nous joindre au vidé, mais nous sommes décidemment devenus trop âgés... Heureusement, la fin programmée du règne de Vaval nous accorde un retour au repos dès la nuit suivante.

Les jours s'enchainent sans qu'on s'en rende compte et voici déjà un nouveau week-end qui s'annonce. Salima n'ayant pas pu participer au week-end précédent, nous déplaçons le bateau devant la plage de l'anse Caritan, à côté de Sainte-Anne, afin que la smala Turpin de Martinique au grand complet  puisse passer la journée à bord. le mouillage est surchargé, mais comme c'est notre dernière journée dans la civilisation avant de la quitter pour une semaine complète, nous sommes ravis de pouvoir passer un moment en compagnie de Salima que nous n'avions pas vu depuis plus d'un an déjà, et d'avoir quelques nouvelles fraiches des 3 générations de Turpins de Seine-et-Marne.

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