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Madoukera au fil des vagues...
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8 janvier 2017

De Baru à Fuerte

2017Bien que l’escale de Cartagena nous ait enchanté, nous ne sommes pas mécontents de reprendre la mer après 2 semaines passées dans la fournaise urbaine. Dès la sortie de la baie, nous sommes remerciés de notre visite par un beau thon de 4 kilos qui nous fera 8 repas à 2… Notre première étape dans les iles de l’ouest de la Colombie nous amène près de la longue plage de sable de Playa Blanca sur la presqu’ile de Baru (devenue une ile au 18ème siècle lors du creusement d’un canal destiné à faciliter l’accès au Rio Magdalena à plus de 100km de là) ; nous y retrouvons le plaisir d’un mouillage bien ventilé : après l’extrême chaleur à laquelle nous venons d’être confrontés, c’est un vrai délice ! L’escale suivante est prévue dans la lagune de Baru, une grande lagune dont l’accès risque d’être délicat, vu qu’il nous est annoncé un seuil à 5,5 pieds, c’est-à-dire 1m66, alors que nous calons 1m70 ; nous comptons sur la marée pour faire la différence. En fait lorsque nous entrons, c’est 5,5 mètres que nous trouvons sur le seuil ; soit l’auteur de notre guide a confondu pieds et mètres, soit, et c’est plus vraisemblable, il n’a pas vu la petite perche rouge cachée par les grands bateaux à moteurs qui viennent mouiller bord à bord en travers de la passe le week-end, ne laissant qu’un passage à peine suffisant pour qu’on s’y faufile. Et comme on est samedi, et bien qu’on se soit mouillés assez loin, nous devons endurer leurs musiques cacophoniques diffusées à pleine puissance jusque tard dans la nuit : mauvaise pioche !

2017Autant dire que nous en repartons avec soulagement pour rejoindre les îlets Rosario qui sont censés ne pas être très accueillants, mais où nous avons trouvé un excellent mouillage au calme. En revanche, l’exploration de l’île par les petits sentiers ne nous a pas fait grande impression, pas plus que le « pueblo » : ça souffre d’un manque d’entretien patent et on y rencontre trop souvent des immondices qui en rendent l’accès peu engageant… Nous en repartons en direction des ilets San Bernardo où on s’arrête d’abord pour déjeuner à l’est de la Isla Tintipan, devant une plage bordée de cocotiers, un vrai paysage de carte postale ; alors que nous commençons à peine à profiter de la quiétude du mouillage et des couleurs turquoises de l’eau, nous  entendons le bruit du moteur d’une lancha qui s’arrête juste à côté de nous pour y décharger son lot de touristes ; puis une deuxième de l’autre côté et enfin une troisième entre nous et la plage… Nous sommes cernés, mais c’est plutôt calme si on compare avec le niveau sonore de la musique techno lancinante qu’un catamaran chargé de plus de 30 touristes vient déverser dans nos oreilles ; heureusement, ce dernier ne s’arrête pas ici, car on l’entendra jusqu’à ce qu’il soit à plus de 5 miles de nous. Pour la nuit, nous choisissons un mouillage devant ce que la moitié de l’équipage pense être un petit hôtel fermé, tandis que l’autre moitié opte pour une grande villa…

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Le lendemain on a prévu une visite à El Islote, l’ilet sur lequel se resserrent la majorité des habitants de Tintipan, ilot qui présente la caractéristique d’être artificiel, le village étant bâti sur un empilement de coquillages, résultat de plus de deux cents ans de rejet des coquilles au même emplacement. Les maisons sont entassées sans aucun espace entre elles et ont une telle densité de population que ce petit espace arrive à abriter plus de milles pêcheurs ! En s’approchant du village, on finit par renoncer à y aller, de crainte de paraitre un peu voyeurs, car se déplacer dans leur île nous forcerait à violer leur intimité. Nous remplaçons cette visite par une sortie assez stressante par l’ouest en slalomant entre les cayes pendant près d’une heure sur des fonds de 1m80 à 2m50. De là nous rejoignons la Isla San Bernardo plus à l’est, en fait une toute petite île de mangrove dans le prolongement de la pointe San Bernardo, qui est tout juste assez grande pour accueillir une petite anse où quelques bateaux à faible tirant d’eau ont élu domicile. Nous longeons un moment la mangrove en annexe, ce qui nous permet d’observer quelques beaux spécimens d’échassiers qui sont partie prenante pour agrémenter notre galerie de photos.

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Fuerte : 35 miles plus loin, nous atteignons notre dernière escale en terre colombienne, l’île Fuerte. On était prévenu que le mouillage était rouleur, mais c’était peu dire… Nous ne regrettons cependant pas de nous y être arrêtés, car nous y faisons une rencontre de celles qui font tout l’agrément d’une croisière, comme celle de Johanna et François à Santa Marta. En arrivant à Fuerte, nous constatons qu’il n’y a pas de ponton à disposition des pêcheurs locaux, ni même un petit quai pour recevoir les lanchas qui font la navette entre le continent et l’île pour y acheminer des matériaux, des denrées ou des passagers. Comme il y beaucoup de rouleaux qui rendent périlleux un atterrissage en annexe sur la côte, nous nous dirigeons vers un petit ponton privé situé un peu à l’abri de la côte pour demander l’autorisation d’y laisser notre annexe le temps d’une exploration de l’intérieur de l’île. Avant même notre arrivée, nous sommes accueillis par Russ, un américain de Boston marié à Patty, une colombienne de la région de Medellin. Il nous invite aussitôt à prendre le petit déjeuner avec eux le lendemain et à nous guider pour un tour de l’ile, puis à dîner le surlendemain ; c’est un excellent cuisinier et nous nous régalons en particulier de son plat de coquilles Saint-Jacques ; nous leur rendons leur invitation à bord où ils  viennent déguster 2 jours plus tard un confit de canard agrémenté d’un gratin dauphinois : notre cook essaye de rivaliser !

2017Le tour de l’île se fait par des sentiers délicieusement ombragés et bien entretenus, ce qui contraste avec les iles précédentes ; nous apprécions le sentiment de bien-être que ça procure. Le village est simple mais actif, avec quelques hôtels et restaurants rustiques ; des boutiques rudimentaires permettent de se réapprovisionner en fruits et légumes. Nos hôtes résident sur l’île quelque mois dans l’année et partagent le reste de leur temps entre Boston et Medellin. Sur Fuerte ils possèdent la plus belle propriété de l’île, une maison en bois de 5 chambres aménagée avec goût sur un terrain d’environ 1ha très bien entretenu. Nous avons beaucoup de plaisir à discuter avec eux, car on peut aborder tous les sujets sans aucun tabou. De plus ils entretiennent des rapports chaleureux avec la population de l’île, ce qui fait qu’ils ont leurs entrées partout. A cela s’ajoute une générosité sans pareil qui fait que nous repartons avec le frigo débordant de nourriture et les pleins faits. Nous nous promettons de rester en contact et de les recevoir en Guadeloupe !

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Commentaires
K
Hola los marineros !<br /> <br /> Toujours aussi agréable d'avoir de vos nouvelles au fil d'Eole et des côtes sud américaines.<br /> <br /> On vous embrasse<br /> <br /> Claude et Brigitte
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