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Madoukera au fil des vagues...
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23 mai 2015

Roques: Gran Roque

2015

Après 3 jours passés à recharger nos batteries (et celles du bateau J ), en clandestins, nous nous décidons enfin à rejoindre Gran Roque pour faire les formalités d’entrée. C’est un vrai parcours du combattant qui commence alors, un parcours sensé comprendre 3 étapes, mais qui au final nous fera passer dans 5 lieux différents repartis aux 4  coins de l’île. Nous nous dirigeons d’abord vers ce qui aurait dû être notre première étape, mais qui finalement ne sera que le lieu de la rencontre impromptue de la tête de Marie Ann avec le mât qui porte fièrement les couleurs du Venezuela. En sortant de ce bureau où nous sommes allés pour rien, en suivant une allée de béton tout en  réajustant la bretelle de son sac à dos, Marie Ann rentre tête baissée de plein fouet dans ce poteau et se retrouve la tête prise dans une sorte de fourche qui permet d’envoyer plusieurs drapeaux. Sous le choc et  la douleur ses jambes cèdent et il me faut la prendre  vivement dans mes bras  pour éviter qu’elle ne s’affale de tout son long.  Heureusement, elle ne perd pas connaissance, mais restera sonnée un bon moment avant que nous puissions repartir accomplir ce pourquoi nous sommes venus. Merci aux sympathiques gardes frontières qui ont volé à notre secours en nous apportant de la glace pour mettre sur ses contusions ; ils nous ont aussi assuré qu’il leur arrivait souvent la même chose. Il faut dire que ce mât porte-drapeau est particulièrement mal placé, mais une fois encore, la maladresse légendaire de Marie Ann (c’est elle qui le dit, moi je ne permettrais pas J ), qui n’a jamais réussi à regarder en même temps où elle va et où elle met les pieds, l’a mise à terre…

2015

Le plus bête, c’est que ce n’est plus là que se font les premières formalités, mais à l’aéroport, à l’autre bout de l’île, heureusement guère plus grande que les Saintes. Pour nous y rendre, nous empruntons la piste de sable qui la traverse ; en effet, comme il n’y a pas de véhicules sur l’ile, une piste unique suffit, qui simplement se dédouble à la traversée du village encadrant un léger quadrillage de ruelles, toutes en sable… C’est exotique à souhait, quoiqu’un peu salissant, mais peu propice à des déplacements rapides ! Nous réussissons quand-même à arriver juste avant la fermeture du bureau qui regroupe maintenant les services de douane et d’immigration, deux étapes en une, un petit miracle… qui ne dure pas très longtemps, car en voyant le passeport américain de Marie Ann, on voit qu’il y a un problème : le problème, c’est que contrairement aux français, les américains doivent solliciter un visa avant d’entrer au Venezuela (simple mesure de réciprocité) ; voyant ça, elle leur propose son passeport français, ce qui leur convient parfaitement, même si ce n’est pas le même que celui qu’on a présenté pour la clearance de sortie des Ste Croix. Le hic, c’est que le matin même, dans le souci d’éviter une perte de tous les papiers en même temps, j’ai caché les papiers non indispensables sur le bateau, dont le dit passeport. C’est donc reparti pour un tour, on nous demande de repasser après 3 heures, bien que le bureau ouvre à 2h, je suppose que c’est au cas où la sieste se prolonge J . Ceci dit, ils sont très aimables et passent beaucoup de temps à nous expliquer et nous réexpliquer en espagnol ce qu’on doit faire après l’immigration.

2015

Entre temps, on a cherché un endroit pour changer un peu d’argent, le change direct auprès des particuliers ou de certains commençants étant infiniment plus intéressant qu’à la banque qui en plus est fermée et dont le distributeur refuse mes cartes. Après plusieurs offres, nous nous rangeons à celle du propriétaire d’une petite boutique qui nous propose 310 Bolivars pour 1 Dollar, ce qui fait qu’en changeant 60 Dollars on se retrouve à la tête d’une énorme pile de 372 billets de 50 Blv, c’est vraiment une énorme pile qu’il faut se résoudre à mettre à même le sac, aucun portefeuille n’étant assez grand pour la contenir. Munis de nos précieux Bolivars, nous nous mettons en quête d’un restaurant, tâche qui s’avère finalement assez simple, car un seul restaurant ouvre le midi, la plupart des touristes étant en train de se faire dorer la pilule au bord d’un des lagons de l’archipel. Nous nous rendons donc au hasard à l’Aquarena où nous mangeons d’ailleurs fort bien (lomo de Thon à 3$, bien cuisiné en plus, qui dit mieux !) . Après cette courte parenthèse, nous reprenons la course au despacho (clearance) ; nous avons déjà 2 tampons et signatures, il nous en reste encore 3 à récolter. La prochaine étape, c’est la Guardia Nacional, un local sur la plage, au milieu du village ; quand on arrive, personne, mais quelques minutes plus tard se pointe le fonctionnaire manifestement tiré brutalement d’un  rêve que nous espérons avoir été agréable, at qu’il va pouvoir reprendre après avoir contrôlé nos passeports, enregistrer notrer passage sur un cahier et mettre sur notre despacho le précieux tampon.

2015

Nous repartons vers la 4ème étape, celle de l’Inparques, l’organisme qui gère les autorisations à entrer dans le parc cet à y rester un maxiumum de 15 jours. Ca nous fait repartir vers le bureau où nous nous sommes d’abord présentés à tort. Tous ces déplacements ont cependant un avantage certain, c’est de nous permettre de prendre des ruelles différentes et d’admirer les façades des maisons toutes plus colorées les unes que les autres, couleurs qui ressortent encore plus le long de chaussées de sable bordées de quelques arbres qui font souvent comme des tonnelles au dessus de la ruelle. De nombreuses Posadas, souvent une simple entrée, suivie d’une cour intérieure ombragée, au fond de laquelle se cachent les quelques chambres. On se voit très bien y passer quelque temps, au calme loin de tout, lorsque nous ne serons plus à même de courir les mers. Les appareils photos crépitent… et le bureau de l’Inparques est maintenant devant nous. C’est un tout petit bureau où se trouve une charmante jeune femme qui enregistre d’abord notre passage, nous donne force explications sur les endroits où on peut aller et ceux qui sont sous le régime PI (Protection Integral), qui nous sont interdites. Elle nous donne ensuite une autorisation pour nous permettre d’aller dans les zones PM (Primitiva Marina), ce qui n’a rien à voir avec des marinas, mais avec des endroits où on peut ancrer dans le parc. Il ne lui reste plus qu’à mettre son précieux tampon et à nous envoyer à l’étape suivante, la dernière…

2015

Il ne nous reste plus qu’une étape : le SATIM  (service administratif qui reçoit les paiements pour le Territoire insulaire). Dès que nous arrivons, nous nous adressons au seul bureau ouvert, et un jeune homme fort sympathique, portant une chemise bleue façon uniforme, truffée d’écussons multiples, comprenant que notre espagnol est encore très rudimentaire, nous propose de parler anglais (ouf !). Il nous redirige vers un autre bureau, où pendant que le capitaine s’occupe de compter des tas de billets pour payer, pas très cher d’ailleurs (3600 Blv), Luis, puisque c’est son prénom, est heureux de répondre aux questions de l’équipage. Après nous être acquittés de notre dime et avoir reçu le dernier tampon l’attestant, nous recevons un magnifique grand pavillon blanc et noir qui permettra à un éventuel bateau de contrôle de voir de loin si on est en règle. D’après Luis, les probabilités d’un contrôle sont très minimes, car ils n’ont que deux bateaux, dont l’un est en panne, et qu'en plus ils n’ont plus de subsides pour le carburant…

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Commentaires
L
Pauvre tite Maman... Je te fais des bisous magiques, même aussi longtemps après... Et un pas magique pour Papinou, qui est bien moqueur, quand même ! Mais qui a su tout de même voler au secours de sa belle !
H
Désolé de ce qui t'arrive Mary Ann, mais n'y a-t' il pas d'autres moyens moins douloureux pour que ton Freddy te prenne dans ses bras ? :-)<br /> <br /> En tous cas, c'est toujours un plaisir de lire vos aventures excellemment contées ...
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