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Madoukera au fil des vagues...
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14 février 2015

Anse Mitan - A terre -

2015

Du mouillage à l'anse Mitan, confortablement installés dans le cockpit avec un verre à la main,  le plaisir de regarder sortir des ténèbres les lumières scintillantes de Fort-de-France, avec en toile de fond les montagnes qui se détachent en ombres chinoises, est un vrai régal que nous partageons le soir suivant avec l'équipage de "Mikhaya" qui vient de nous rejoindre, mais aussi avec nos amis martiniquais Cathy et Bernard, qui ont tout de suite répondu présents lorsque nous les avons invités à partager un petit dîner à bord. Quand elle est recouverte par le manteau de la nuit, l'austère laideur de la ville s'estompe dès que se détachent les halots bienveillants de fenêtres éclairées qui donnent l'impression d'abriter autant de petits bonheurs...Cindy et Matt, lorsqu'ils sont arrivés, nous ont montré des signes d'affection qui nous ont beaucoup touché et qui ont été relayés le soir par ceux de Cathy et Bernard dès que nous nous sommes retrouvés sur le ponton où nous étions allés les chercher en annexe; ça nous a vraiment fait chaud au coeur, d'autant plus que ça faisait quelques années qu'on ne les avait pas vus ! Après avoir trinqué à l'amitié, la conversation, in English of course - 5 des 6 présents à bord ayant un passeport américain (ça m'a fait tout drôle d'être le seul pauvre français à la nationalité unique, égaré au milieu de tant d'estrangers), a été d'autant plus animée que Cathy et Bernard ont résidé pendant une dizaine d'années en Floride où est immatriculé le voilier de Cindy et Matt. Pendant ce temps le vent a eu la mauvaise idée de se lever, rendant le mouillage un peu rouleur et de ce fait déclenchant le signal du départ pour nos amis.

2015De l'anse Mitan, il est très facile de rejoindre Fort de France par une navette maritime régulière que nous empruntons le lendemain matin pour rejoindre notre cousin Alexis qui y travaille en ce moment et qui nous prête gentiment sa voiture, Salima étant partie pour la semaine visiter sa famille en métropole. Heureusement qu'il nous l'a proposé, car nous avions occulté le fait que c'était la semaine du carnaval, semaine pendant laquelle il est extrêmement difficile de trouver une voiture de location. Ainsi  munis d'un véhicule, nous partons aussitôt en exploration de l'ile en commençant par la côte nord-ouest vers Saint Pierre, direction l'habitation Depaz qui abrite une rhumerie en activité, située dans un remarquable parc bien entretenu et dotée d'une impressionnante colonne de distillation, sans doute la plus haute que nous ayons vu jusqu'à présent. Quelques anciennes machines joliment repeintes en noir et rouge apportent la touche indispensable de nostalgie sans laquelle le visiteur se sentirait frustré. La multitude de barriques et tonneaux entassée dans des chambres de vieillissement laissent planer une odeur de canne et d'alcool qui flatte agréablement nos marines... Nous en ressortons comme de bons touristes, qui avec sa bouteille de coeur-de-chauffe, qui avec sa bouteille de canne bleue pour améliorer la qualité des punchs du bord, ou encore de rhum vieux. Un dernier détour vers l'anse Céron d'où l'on découvre le proéminent rocher isolé de La Perle, rocher le plus nord de la Martinique, modeste pendant du Diamant qui en marque le sud...

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Le jour suivant est consacré à la côte est que nous rejoignons par la route de la Trace qui traverse l'ile dans sa partie nord, sans oublier le détours par l'église de Balata, surprenante réplique en réduction de la basilique du Sacré-Coeur de Montmarte. Le charme de la route de la Trace réside essentiellement dans la luxuriance de sa forêt de bambous dominant de foisonnantes fougères arborescentes. Après Ajoupa-Bouillon, le petit bourg qui marque un changement dans le paysage, on passe de la forêt primaire humide aux coteaux cultivés, alternant champs de bananes et champs d'ananas, sans oublier les champs de canne, de plus en plus fréquents au cours de la descente.  La route
serpente en gravissant des flancs montagneux entrecoupés de rivière aux eaux limpides. L'arrivée sur la presqu'ile de La Caravelle nous renvoie à nos chers paysages marins, la route entre la Trinité et Tartane étant constellée de point de vue sur des petites criques aux eaux de différents tons de bleus, toutes plus attirantes les unes que les autres.

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Notre dernière journée à terre est consacrée à la visite de l'habitation Clément, très bien organisée.  Etrangement, bien qu'il n'y ait finalement pas beaucoup plus à voir qu'à Depaz, on en ressort quand même satisfaits, surtout Cindy et Matt qui ont pu profiter de commentaires en anglais restitués par des guides audiophones, sortes de lecteurs MP3 dédiés. La maison de maitre s'enorgueillit d'avoir hébergé une rencontre au sommet entre Mitterand et Bush père destinée à promouvoir la paix au Proche Orient, ce qui apparemment n'a été qu'un coup d'épée dans l'eau, au vu de la situation actuelle... Pour faire bonne mesure, nous poussons jusqu'à la pointe Faula, au Vauclin, qui offre toujours le spectacle magique de voir les promeneurs "marcher sur l'eau", quand ils parcourent la longue bande de sable juste couverte par quelques centimètres d'eau qui avance vers le large. Et pour clore magnifiquement cette journée, toujours accompagnés de nos amis américains, nous sommes invités à diner par Cathy et Bernard, hôtes toujours aussi délicieux, dans leur très belle habitation, dont le style très authentique nous fait voyager dans le passé. Nous avons particulièrement apprécié la simplicité amicale de ce diner !

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Commentaires
B
Meilleur moral les amis?<br /> <br /> Nous, jouons de malchance et accumulons les ennuis, mail séparé , à tel point que nous envisageons la vente de SWELL.....
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