Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Madoukera au fil des vagues...
Madoukera au fil des vagues...
Publicité
Archives
Newsletter
25 décembre 2016

Cartagena

Avec un décalage de plus de 2 mois du à une absence de connexion Internet aux San Blas, voici enfin la suite du périple...

2016Pendant cette première nuit que nous passons au mouillage à Cartagena, nous avons tout loisir d’apprécier la quiétude de cette grande baie intérieure, il est vrai quelque peu troublée par le passage incessant des lanchas qui génèrent une houle courte très désagréable (les lanchas sont des barques ouvertes de 7 à 10 mètres qui servent essentiellement de taxis collectifs pour les touristes, notamment pour les emmener vers les plages ou les iles proches). De là, nous avons une vue panoramique sur les décorations de Noël du bord de mer mais aussi des bateaux présents dans la rade : c’est fou comme un bateau militaire peut paraître accueillant la nuit quand on ne distingue rien d’autre de lui que de sympathiques décorations, alors que de jour ça redevient une de ces tristes machines à tuer que nous réprouvons... La baie abrite également une grande goélette école dont la mature éclairée à chaque niveau offre un très beau spectacle qui masque la laideur de la succession de tours qui la borde. La rive sud du quartier « Manga » où se trouve le Club Nautico et où a été aménagé en bord de mer une longue et agréable promenade, ornée de boules étoilées, rajoute une touche de gaité à l’ensemble : on en attendait pas tant pour fêter notre arrivée…

2016Cependant, aucune de ces illuminations ne peut rivaliser avec celles qui nous attendent quand nous arrivons en fin de soirée dans la vieille ville de Cartagena de las Indias… mazette, quel magnifique spectacle, et du meilleur goût : on en prend plein les mirettes et restons scotchés en arrêt, bouche ouverte comme des enfants, devant la beauté du spectacle, surtout au niveau de l’immense reconstitution d’un sapin stylisé auquel a été ajouté d’immenses voiles qui rejoignent les arcades de la Plaza de la Aduana et qui est animé par un jeu de lumières à séquences aléatoires d’un effet sublime : c’est grandiose ! A cela s’ajoute le ballet des fiacres, seuls véhicules autorisés dans la partie piétonne de la vieille ville, qui, le soir, couvre presque la totalité de la partie entourée de remparts ; ces fiacres sont tirés par de petits chevaux qui paraissent souvent bien frêles eut égard au poids transporté (4 à 6 touristes bien nourris + le cocher) et qui appartiennent sans doute à une race spécifique de Colombie particulièrement résistante. Lors de cette première approche nocturne de la « ciudad vieja», nous avons également une furtive vision de quelques magnifiques cours intérieures abritant des restaurants où nous nous promettons de revenir bientôt. Et bien entendu nous ne manquons pas de faire une halte dans une boutique spécialisée dans les « helados » (ice-creams) où Cindy et Matt peuvent enfin étancher leur besoin en chocolat !

2016

De jour, nous ne sommes pas déçus : la vieille ville alterne une succession de maisons coloniales de style hispanique bien entretenues aux balcons fleuris le long de ruelles qui rejoignent des places animées où des arcades procurent une ombre bienvenue car la chaleur est écrasante. C’est différent de ce qu’on a vu jusqu’ici dans les autres villes coloniales et nous sommes sous le charme ; ce serait une sorte de mix entre La Havane, les Canaries, Nauplie et New Orleans… Nous passons des heures à déambuler au hasard des rues entre la maison de Gabriel Garcia Marquez (si vous n’avez pas encore lu « Cent ans de solitude », c’est le moment !), les sculptures si spécifiques de Botero, les petits artisans et les vendeurs à la sauvette qui proposent des articles aussi divers que des lunettes, des sacs, des chaussures ou des chapeaux. La place Santo Domingo est couverte de tables (un peu comme sur la place du Terte à Montmarte, ou comme en Grèce) où des serveuses essayent de nous attirer pour un menu touristique, mais nous préférons la « comida corriente » (menu du jour très bon marché constitué d’une boisson, d’une soupe et d’un plat de porc ou de poulet) servie dans des estaminets fréquentés par une clientèle locale. Une petite place centrale est le théâtre d’exhibitions de rues, surtout des danses, qui attirent une petite foule en goguette. C’est bon enfant et chaleureux. Quant à la place de la cathédrale, elle est parsemée de jolies sculptures métalliques représentant des petits métiers aujourd’hui disparus. Un dernier petit tour sur les épais remparts dont Matt nous explique que les murs sont constitués de pierres meubles dont le but était d’absorber les boulets de canons de l’ennemi plutôt que de laisser s’ouvrir des brèches, et notre « magic tour » de la ville nous laisse une extraordinaire impression.

2016C’est déjà Noël ! Le réveillon à bord se prépare activement : décorations d’ambiance et plats fins cuisinés sont de rigueur… Ça va être notre premier Noël sans aucun de nos petits enfants à gâter, d’autant qu’on n’a même pas pu leur expédier un petit quelque chose de Colombie, les bureaux de postes étant installés dans des petites boutiques sans accès aux envois internationaux, service uniquement assurés dans les aéroports. Ils sont remplacés par Matt & Cindy auxquels revient la dure tâche de s’extasier comme des enfants après l’échange des cadeaux ; ils s’en acquittent d’ailleurs très bien et nous pouvons faire avec eux la traditionnelle photo souvenir… La journée de Noël est la dernière qu’on passe ensemble car ils doivent déjà repartir pour rejoindre leur bateau, le fier « Mikhaya » qui leur manque quand même un peu. Quant à nous, nous restons encore une semaine à Carthagène où nous reprenons nos ballades dans la vieille ville et approvisionnons le bateau en vue des deux mois que nous pensons passer dans les San Blas, loin de la civilisation et de ses facilités. En fin d’après-midi de la Saint Sylvestre, nous sommes intrigués de voir que toute la promenade du bord de mer est investie de milliers de chaises regroupées en ilots autour d’une table ou deux : certaines richement décorées, d’autres plus modestes ; pas un pouce ne restant disponible. Ce sont des centaines de familles, en grandes tenues, qui s’y installent le soir venu pour piqueniquer en face de la mer pour bénéficier d’une superbe vue sur tous les feux d’artifices qui fêtent la nouvelle année. Le moment venu, nous ressortons pour profiter de la liesse générale dans une ambiance très bon enfant qui se termine par un petit bal…

2016 2016

2016

2016

2016

2016

 

2016

2016

2016

2016

2016

2016

2016

2016

2016

2016

2016

IMG_3207

IMG_3213

IMG_3220

IMG_3238

IMG_3245

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité